Les photographies issues de la série intitulée Éloge de la simplicité I dés-orientent le regard à partir de ce que l’esquisse formée par des lignes géométriques et d’une palette chromatique souligne de manière sensible et spectrale, la matérialité de l’élément capturé : sable, mer, roche, rempart, tissu, figure humaine, animale ou végétale. Tout transparait dans un décor céleste.
Ce travail photographique se caractérise par l’absence de superflu et influence un état de conscience intersticiel. Un entre-là. Dedans/dehors, sommeil/éveil, aube/crépuscule. La construction des images se déploie en une variation d’atmosphères oniriques, toutes d’une beauté non conventionnelle et sensorielle. Elles sont des instants dans l’espace où la contemplation et la simplicité forment un tout.
Laurence Biaggi réalise une série très personnelle qui se décline en séquences quasi cinématographiques dans lesquelles règne un ordonnancement, comme une règle de composition, imposant l’équilibre du cadre. Où en filigrane, faisant de son objet conducteur, la matière du monde, la photographe insuffle une réflexion sur la perception de la réalité.