Road book to Cadaqués
Partir sur la route pour un long voyage et retrouver le bonheur de l’itinérance.
Rouler vers l’enfance deux fois. Se promener sur le front de mer et repenser au saxophone qui égrenait « Take five » au Régalty.
Attendre le Bac qui traverse l’estuaire de la Gironde avant le lever du jour, embarquer et apercevoir le phare de Cordouan.
Respirer l’Atlantique et regarder les surfeurs.
Courir pour s’abriter quand arrive l’orage.
Passer à l’Angle Photographie, rue des Citronniers.
Découvrir le vert du pays Basque, le rouge des maisons.
Dormir en pays Cathare dans une chambre d’hôtel avec un papier peint à fleurs et un lit avec un drap et une couverture.
Voir un homme hagard verser des cendres sur l’herbe du château de Montségur.
Randonner dans les Pyrénées sans avoir peur des ours.
Mettre un pied en Espagne et l’autre en France.
S’assoir à la terrasse d’un café de Collioure et imaginer la vie des autres.
Regarder les dockers décharger un bateau à Port Vendres.
Faire demi-tour au cap Béar.
S’arrêter à Cerbère parce qu’on aime ce nom.
Prendre une chambre avec vue.
Photographier la vue de sa chambre.
Se réjouir de la visite de la maison de Dali à Portlligat.
Déambuler dans Cadaqués en découvrant les expositions de photos du festival. Parler avec Aglaé Bory.
Boire un verre de Cahors à Cahors.
Chercher l’intimité précieuse de son passé dans la coquille vide d’une maison abimée.
Marcher dans les rues du village de son enfance et penser à son Père « rue des allongés ».